Interview du

Diplômé en 1973 de l’école d’architecture de Paris (DPLG) où il est parti à 18 ans, Gérard Darris crée un cabinet de Bureau d’études d’urbaniste à Rennes, en 1977. Il obtient de nombreux contrats avec les collectivités locales et découvre alors Lorient. Il dirigera son cabinet d’Urbanisme jusqu’en 2011, date à laquelle il prend sa retraite et rejoint son domicile conjugal à Lanester.

Quelque temps après, en 2013, il découvre et rejoint Urban Sketchers, mouvement créé aux États-Unis en 2008 et devenu depuis un réseau mondial. Urban Sketchers propose à ses membres de croquer « in situ », des lieux, des paysages, des environnements et de partager les dessins sur des blogs numériques en respectant quelques règles d’usage inscrit dans un manifeste.

Locmiquélic   Street art au port Sainte Catherine   28 06 2019

Gérard découvre une forme d’expression qui lui rappelle les explorations et les voyages de sa jeunesse et les carnets de reportage qu’il a souvent illustrés par des dessins ou des croquis. L’envie de reprendre la route est dynamisante. Il découvre les premiers pas d’Urban Sketchers à Quimperlé, et initie avec quelques copains, en 2017, un groupe sur Lorient. La section lorientaise va s’étoffer jusqu’à rassembler aujourd’hui environ 150 participants.

Toutes les semaines, le vendredi de 14h à 16h, toujours à l’extérieur, 15 à 20 assidus se déplacent sur une destination convenue et croquent un paysage, un lieu, des habitants, un environnement toujours unique.  Des liens qui paraissent éphémères se nouent. En fait, ils sont gravés par les peintures, aquarelles, dessins qui sont les témoins criants des expressions et des interprétations. Ils reflètent toujours l’instantané, la vie, le mouvement, l’unicité. Durant l’exercice, il faut faire vite et bien, on doit rester concentré, être attentif à tout. Urban Sketchers, c’est le moyen de garder le contact avec beaucoup de monde et rester en lien étroit  avec l’environnement. Il faut cependant franchir le pas de s’investir sur le terrain, à nu, à la vue des autres…

« Quand on dessine, on oublie complètement tout le reste » lance Gérard.

Le groupe de Lorient reçoit l’appui de la ville et expose en 2017 et 2018 à l’Hotel Gabriel. Les autres communes du Pays de Lorient demandent à leur tour les croquis inédits de leurs paysages, de leur histoire.  Le calendrier des expositions locales à venir est fourni : Inzinzac-Lochrist, Caudan, Port-Louis…

En octobre 2019, est paru le livre "Lorient, croquis sur le vif" (Liv'éditions - 128 pages - épuisé) qui rassemble une sélection de ses croquis réalisés in situ entre 2015 et 2019. Cet ouvrage, qui fait la part belle aux dessins aquarellés pleine page, dévoile et met en valeur la diversité des paysages urbains, portuaires, maritimes et naturels du pays de Lorient.

 Et Fondalor dans tout ça ?

Actif au CDPL - Conseil de Développement du Pays de Lorient - dans les années 2013, Gérard a été à l’origine du partenariat avec l’École Européenne des Beaux-Arts de Bretagne, site de Lorient.  Avec l’EESAB, des événements marquants ont été créés en associant les idées et les forces : le Grand 8, la fête du port de pêche, des invitations à embarquer à bord d’un bateau de pêcheurs…

C’est là que les contacts se nouent avec ceux qui sont devenus aussi membres fondateurs de Fondalor qui partagent pleinement les ambitions du passionnant projet. Gérard monte dans l’équipage Fondalor dès son origine, s’y investit à titre bénévole, fort de ses belles expériences professionnelles et artistiques dont le fonds va pouvoir bénéficier.

Gérard, tu nous croques Fondalor ?

Lorient   Le Tara   22 04 2019