Interview du -

Cette chaleur du contact, c'est sans doute au Maryland, café tabac de la place Jules Ferry tenu par ses parents, qu’il l’a appris, à l’école de la vie comme il le dit.
Mais, rapidement, c’est l’envie de partir qui prend le dessus et à 17 ans, il démarre sur le « Sainte Maxime » une carrière maritime qui va durer quelques années, toujours dans la compagnie de transport international CGAM.

On en saura peu sur cette période embarquée, mais on devine que les escales n’étaient pas tristes quand il arrivait à la crique de Cayenne après avoir chargé de la bauxite. Sans doute avait-il fait le tour de cette vie, sûrement aussi les beaux yeux d’une Brestoise devenaient de plus en plus pressants, il décide à 23 ans de poser le sac à terre.

 L’automobile va devenir la passion de sa vie professionnelle.

 Tout d’abord, au garage Ford tenu par la famille Robin où il restera six ans. À Lorient, on disait : « Chez Robin, on est bien ». Ici, à Lorient, la mer n’est jamais bien loin, il fait un petit tour de trois années dans les ateliers du grand armement à la pêche Jégo Quéré.

En 1977, c'est le grand saut, il s’installe agent Renault avenue Chenailler. Il y restera 30 ans. Une belle histoire, mais sans doute s’est-il senti rapidement à l’étroit dans ce petit garage entouré de grands immeubles.

Commence alors un incessant développement qui va démarrer par la reprise du garage Rover Olda Austin en 1988, puis à partir de 1997 l’ouverture des concessions BMW et Mini à Vannes, avant de s'installer à Lorient et Quimper et déployer la marque.

Ces activités ne sont pas celles que cherchent à attirer les collectivités publiques : elles consomment beaucoup d’espace pour une faible création d’emplois. Le bon emplacement est déterminant. Pour le trouver, il faut du flair, de la patience et avoir cultivé un bon relationnel.

Dans ces domaines, Joseph n’est pas le dernier…

Il a bien perçu que se situer à proximité de ce centre international pour la voile de compétition qu’est devenu « La Base » était un atout majeur. C'est  donc là qu’il investit dans un atelier de carrosserie au sein de la concession.

 

Aujourd’hui, le groupe Collobert et ses 150 salariés est ce qu’on appelle une belle affaire même si la distribution automobile connait un grand chambardement.

Les constructeurs reprennent en main toute la chaine et les concessionnaires vont devenir des agents avec moins de latitudes. Cette nouvelle situation ne l’émeut pas outre mesure.

Il s’est organisé pour aller sous des cieux plus cléments quand l’hiver pointe le bout de son nez en Bretagne et il continuera à prendre du temps pour ses passions de toujours. Le foot bien sûr, c’est d’ailleurs un joueur aux couleurs des Merlus qui accueille la clientèle du garage Lorientais, mais aussi le vélo et le bateau qu’il pratique régulièrement.

Il prendra aussi un moment pour suivre l’actualité, pour la lecture, bien aidé pour cela par une maitrise des outils numériques et de « ChatGPT » dont les performances ne manquent pas de l’étonner.

Joseph Collobert, un homme qui aime la vie...