Interview du
Née à Lorient, Nathalie y a fait toute sa scolarité.
Elle quitte sa ville, le bac en poche, pour faire ses études à Paris et démarrer sa carrière professionnelle. Elle n’y reviendra que 20 ans plus tard pour y développer une entreprise innovante, en ligne avec ses convictions pour la transition écologique et solidaire créée quelques années plus tôt.
Spontanément, Nathalie exprime la chance d’avoir eu à vivre dans plusieurs métropoles ou villages, sur plusieurs continents et de se confronter à des mentalités et cultures différentes. A présent résidente sur le territoire de Lorient depuis quelques années, elle prend part à de nombreux engagements citoyens, coopératifs et associatifs en y consacrant 2 à 3 jours par semaine.
Le rapport avec l'expression culturelle
Comme beaucoup de membres fondateurs, Nathalie entretient un rapport étroit avec l’expression artistique et culturelle. « Il s’agit presque de vivre plusieurs vies par procuration : je peux m’engouffrer dans l’œuvre d’un ou d’une artiste et m’y complaire un bon bout de temps ».
Elle se dit touchée par la sérénité émanant d’un texte ou d’une toile ; elle aime se sentir secouée ou mise en alerte via l’objectif d’un photographe.
On ressent une grande sensibilité aux langages dont les œuvres émanent…
« Dans notre entreprise, nous avons pris plaisir, chaque année, à faire de la place sur nos murs pour des artistes locaux ou représentant notre région : nous profitons ainsi du regard de Mathieu Dorval, de Georges le Fur, de Catherine Raoulas, de Gilles Bretin, Samuel Ruault et bien d’autres. Leurs œuvres nous enchantent et nous accompagnent dans notre quotidien, pour certains depuis une vingtaine d’années. »
Nathalie et son entreprise sont aussi énormément engagées aux côtés de festivals, notamment le soutien apporté pendant plusieurs années au festival Rêve d’Océans à Doelan ou l’accompagnement du prix littéraire Les Lorientales depuis sa création.
Bien sûr, par ailleurs, l’entreprise étant basée à Lorient, a répondu « présent » à quelques sollicitations de sportifs de la course au large…
Comment s’est faite l’adhésion au projet Fondalor ?
« J’ai pris le train en cours de route ! La démarche citoyenne m’a touchée et fait entrevoir de nouveaux possibles que j’ai envie d’explorer », affirme-t-elle.
Et de poser un regard actuel et prospectif sur Fondalor : « Je me demande ce que nous réussirons à faire ensemble ! »
Le fonds, à ses yeux, peut jouer un rôle de médiateur et d’initiateur de rencontres créatives. Elle est convaincue que Fondalor participera à mettre en valeur le territoire du Pays de Lorient en l’aidant à avoir encore plus de conscience et de fierté pour ses talents culturels et artistiques. En montrant aussi que l’Art, ça n’est pas que du talent individuel, mais aussi un moyen d’expression accessible à tous.
Si l’on part de l’idée que l’Art, cet idéal esthétique, est d’abord un moyen d’expression, Nathalie imagine que pour certains, les créations artistiques soient assimilables à une langue étrangère peu ou mal connue et puissent empêcher une bonne communication. Il conviendrait alors de traduire ces langages ou de faire intervenir des médiateurs…
On ne sait pas trop où se situe la bonne potion pour assurer cette fluidité de langage entre les artistes et les citoyens, mais il est certain que Fondalor peut essayer de contribuer, avec toutes les forces du mouvement culturel territorial, à assurer ce lien de traduction salutaire.
« Rendre fluide la communication entre tous les acteurs du territoire, c’est peut-être ça l'enjeu pour Fondalor ? "